samedi 12 avril 2008

Compte rendu du conseil municipal du 10 avril

Comme nous vous l'avions annoncé, le conseil municipal s'est réuni le 10 avril dernier à 20h.
Plutôt que de vous relatez en détail le contenu des débats de chaque conseil (que vous pouvez retrouver sur le site Internet de la ville de Saint-mandé ou en mairie), nous vous proposons de réaliser un "zoom" sur un sujet que nous avons défendu, qui nous a particulièrement tenu à coeur. Aujourd'hui donc, nous nous attarderons sur le dénouement heureux dans l'affaire Toumany Sissoko.
Dans le BMO d’avril dernier, nous appelions à soutenir Toumany Sissoko, de nationalité malienne, qui travaillait à Saint-Mandé depuis août 2002 comme agent d’entretien à l’institut le Val Mandé, et à l’encontre duquel un arrêté de reconduite à la frontière venait d’être prononcé.
A tous points de vue, ceci était inacceptable. Ce travailleur malien donnait toute satisfaction dans son travail et un contrat à durée indéterminée venait de lui être proposé par le Val Mandé.
Sa famille vit en France où il a été scolarisé. Apprécié de tous ceux qui le côtoient, il a une amie. Il n’a jamais troublé l’ordre public et paie des impôts.
Nombreux sont ceux qui, de tous bords, ont répondu à cet appel, notamment en signant une pétition pour demander que soit reconsidérée la situation de Toumany Sissoko. Pour notre part, en qualité d’élus, nous avons, avec notre collègue élu du Parti communiste, soumis un vœu au conseil municipal du 10 avril pour demander au préfet de procéder au réexamen de la situation de Toumany Sissoko, ce dont nous avions préalablement avisé le maire de Saint-Mandé.
Ce dernier, après présentation de ce vœu, a donné lecture d’un courrier du cabinet du ministre de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale faisant savoir que Toumany Sissoko allait recevoir un titre de séjour provisoire de trois mois avec autorisation de travailler. Cette période lui permettra de présenter une demande de titre de séjour d’un an au vu de la promesse d’embauche constituée par le CDI que le Val Mandé avait l’intention de lui proposer.
Notre vœu a été adopté à l’unanimité des membres du conseil municipal. Aujourd’hui la situation de Toumany Sissoko est régularisée et il a repris son travail au Val Mandé. La mobilisation a ainsi porté ses fruits.
Peu après, l’actualité s’est fait l’écho des centaines de travailleurs se trouvant dans la même situation que Toumany Sissoko : des salariés employés, dans des secteurs où il est souvent difficile de trouver du personnel, cotisent aux différents organismes sociaux et paient des impôts; pour autant, ils n’ont pas de titre de séjour, sont considérés comme des clandestins, voire des délinquants, et peuvent à tout moment être interpelés et reconduits à la frontière.
Ceci est humainement et moralement inacceptable. Nous devons continuer à nous mobiliser contre cette politique de l’immigration toujours plus dure à l’encontre des étrangers considérés en tant que tels comme indésirables, alors même que nombre d’entre eux sont indispensables à notre économie et qu’ils viennent en France chassés par la misère et dans l’espoir de construire un avenir meilleur auquel chacun d'entre nous a droit. La solution passe évidemment par une politique d’aide à ces pays en difficulté mais, en parallèle, il est de notre devoir d’accueillir ceux qui se réfugient en France.

Geneviève Touati, pour les élus d’opposition, le Parti socialiste, les Verts et le Parti communiste

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