mercredi 25 septembre 2013

Ouverture du parc zoologique et tranquillité des riverains

À quelques mois de l’ouverture au public du parc zoologique, des Saint-Mandéens habitant à proximité s’interrogent légitimement sur les perturbations qu’ils pourraient être amenés à subir du fait de l’accroissement de la circulation, des difficultés de stationnement et de la présence de cars. Si l’inquiétude est légitime, on ne peut qu’être surpris de l’intérêt subit de l’ensemble des élus de droite sur cette question. 
En effet, gouverner c’est prévoir. Il est étonnant que dans une commune où la rénovation du parc zoologique a donné lieu à une telle médiatisation autour du maire, alors député, et de l’ensemble de son équipe, avec présence d’artistes, cette question de la préservation de la tranquillité des riverains n’ait pas été étudiée. À entendre les mêmes aujourd’hui, rien ne serait prévu pour le stationnement des cars et des véhicules des particuliers, les rues de Saint-Mandé et les places de stationnement seront envahies avec les difficultés de circulation qui en résulteront. 
Si les risques sont tels, il sera donné acte à l’ensemble de l’équipe municipale, telle qu’elle était alors composée, qu’elle n’en a pas pris la mesure à temps. Sur le fond, une fois de plus, l’ensemble des élus de droite sombre dans l’exagération, reprenant à peu de chose près le même argumentaire que celui développé en son temps à propos du tramway (qui allait provoquer le plus vaste embouteillage de France et de Navarre dans les rues de Saint-Mandé !) avec toujours le même responsable : la ville de Paris et son maire. 
S’agissant du parc zoologique, peut-on sérieusement imaginer que la ville de Paris envisage de transformer la Porte Dorée en un gigantesque parking de cars et que la préfecture de police de Paris laisse faire ? Concernant le stationnement, soyons clairs : ce ne sont pas des places de stationnement qui garantiront la tranquillité des riverains, pour la raison évidente que toute voiture supplémentaire qui stationne contribue à l’augmentation de la circulation et par conséquent du bruit et de la pollution, au grand détriment des riverains de l’avenue Daumesnil et des rues adjacentes. 
Dans sa réponse à un sénateur (J.O. du Sénat, 1er août 2013), le ministère de l’intérieur, rappelant que dorénavant le zoo était desservi par le tramway, indique fort justement que la solution passe par l’amélioration de l’offre de transports collectifs. Des projets de navettes sont également à l’étude. Dans un article publié récemment dans la presse, la directrice du zoo expliquait que « le projet de rénovation a pour ambition de répondre aux préoccupations écologiques. On ne peut donc pas dans le même temps encourager les transports individuels. Nous sommes pour les modes de transport collectifs et les modes de circulations doux. » 
C’est en ce sens que devraient se faire les interventions de la municipalité auprès des autorités en charge du dossier. Mais y a-t-il eu seulement des interventions, des courriers, un suivi du dossier ? S’il en est de même que pour l’enquête auprès des Saint-Mandéens habitant le sud de la ville pour recueillir leur avis quant au déplacement avenue Daumesnil de l’arrêt du bus 46 actuellement situé avenue Sainte-Marie, on peut en douter, nombre d’habitants n’ayant jamais été destinataires du questionnaire (de même que les élus d’opposition) ! 
Permettre aux Saint-Mandéens voisins du parc zoologique de vivre dans la tranquillité passe principalement par une offre de transports collectifs satisfaisante pour accéder à celui-ci. C’est dans ce sens que nous devons travailler.

Geneviève Touati, Benoît Ains, élus socialistes
Tribune parue dans Saint-Mandé Infos n° 181 (septembre-octobre 2013), p. 44