mercredi 12 mai 2010

L'échec d'une opération de communication: la charte du savoir-vivre à Saint-Mandé

154 : tel est le nombre de Saint-Mandéens qui ont répondu au questionnaire destiné à l’élaboration d’une nouvelle charte du savoir-vivre à Saint-Mandé. Les trois ateliers comme la réunion de synthèse n’ont réuni tout au plus qu’une soixantaine de personnes à chaque fois, en ce compris les élus présents…
L’ampleur de ce désintérêt ne peut qu’interpeler. Les Saints-Mandéens ne sont pas plus individualistes ou indifférents que le reste de la population, et l’information largement diffusée. Si nos concitoyens n’ont pas participé, c’est que pour nombre d’entre eux ils ne sont pas sentis concernés, estimant qu’en tout état de cause leur parole ne serait pas prise en compte. Or cette impression est loin d’être fausse quand on constate la difficulté pour les élus d’opposition que nous sommes à faire avancer des dossiers sur lesquels il existe pourtant un vaste consensus parmi les Saints-Mandéens.
Nous ne reviendrons pas sur l’aménagement de l’avenue du général de Gaulle : plus de dix ans d’intervention pour obtenir que soient inscrites au budget de 2010 des études sur la question ! Que n’ont-elles été décidées plus tôt ? Nombre de demandes faites par des associations de parents d’élèves ne sont pas satisfaites. Si nous avons obtenu que le quotient familial soit appliqué pour les séjours organisés par la Maison des marronniers, il ne l’est toujours pas pour la restauration scolaire et les activités proposées par la ville. Nombre d’habitants se plaignent d’une montée de l’incivisme dans notre commune et ce, sans se sentir écoutés. Et ce n’est pas la vidéo-surveillance, sur laquelle nous avons toujours été réservés, qui peut apporter une solution à ce problème. Mais ce ne sont là que quelques exemples.
Dans le dernier BMO, nous rappelions notre souhait de voir mettre en place des conseils de quartier, institutions qui permettent de créer du lien social et de faire de chaque habitant un acteur de la vie de son quartier et de sa ville. Les raisons du refus de la majorité municipale d’instaurer ces conseils demeurent ignorées sauf à considérer que, comme pour celui d’installer des panneaux de libre expression, elle n’entend pas voir s’installer à Saint-Mandé une réelle démocratie locale.
Il ne faut pas dès lors s’étonner que cette opération d’une nouvelle charte du savoir-vivre à Saint-Mandé ait rencontré si peu d’écho.

Geneviève Touati et Benoît Ains, élus socialistes
Tribune publiée dans Saint-Mandé Infos n° 161 (avril/mai 2010), p. 50