dimanche 5 octobre 2008

Une politique municipale qui renforce les effets de la crise

Comme tous les ans, le bulletin municipal officiel va nous présenter une image souriante de cette rentrée avec des photos d’enfants reprenant ou découvrant l’école, de la reprise des activités saint-mandéennes, des manifestations traditionnelles tel le vide grenier, des quelques travaux réalisés pendant l’été dans la ville. Mais l’envers du décor est beaucoup moins rose. Dans le contexte économique où nous nous trouvons, nombre de Saint-Mandéens connaissent des difficultés que la politique de la majorité municipale ne fait qu’aggraver.
La rentrée, c’est aussi celle des tous petits, or nombre de famille se trouvent confrontées à l’insuffisance de capacité des structures d’accueil. Pour certaines d’entre elles, cette situation est dramatique. On ne peut tout à la fois louer l’importance de la famille, se vanter du rajeunissement de la population de notre commune, et ne pas conduire une politique répondant aux besoins de toutes les familles saint-mandéennes quels que soient leurs revenus. De la même façon, en matière de logement social la situation n’évolue guère voire stagne : nous entendons déployer tous nos efforts pour obtenir la création de nouvelles structures, ce qui doit être une priorité en matière d’investissement. Sur ce point, c’est avec satisfaction que nous avons appris que le projet pharaonique de la réfection de la salle des fêtes de la mairie était abandonné. Nous nous étions opposés à ce projet non seulement en raison de son coût, mais aussi parce qu’il ne répondait aucunement aux besoins du plus grand nombre en matière d’accès aux activités culturelles. L’abandon de ce projet devrait permettre d’envisager des investissements plus utiles et plus conformes à l’intérêt de tous.
Les difficultés des Saint-Mandéens, ce sont aussi les augmentations sans exception de tous les tarifs des services et activités proposés par la ville alors que, dans le mêmes temps, nous allons subir une hausse importante des impôts locaux. Ces augmentations auxquelles nous nous sommes là aussi opposés - mais cette fois sans succès - ne se justifiaient pas. Des économies réalisées sur d’autres postes, entre autres l’octroi de subventions à certaines associations, auraient permis de les éviter. Elles pénalisent une fois encore toutes les personnes qui ont des revenus moyens ou modestes, d’autant que les tarifs des services et activités ne sont pas soumis à la règle du quotient familial. Nous n’abandonnerons pas cette revendication, en rappelant que si les caisses d’allocation familiales subordonnent leur concours financier à l’application du quotient familial dans le calcul des barèmes, c’est parce que cela répond aux exigences d’une politique sociale.
C’est donc avec détermination que nous abordons cette rentrée pour défendre une gestion de la ville au service de tous les Saint-Mandéens.

Geneviève Touati, Benoit Ains, élus socialistes
Tribune publiée dans Saint-Mandé Infos n°151, septembre-octobre 2008, p. 54